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V


La maison attenante au jardin de l’hôtel était maintenant la propriété de Nantas, qui l’avait achetée à son beau-père. Par un caprice, il défendait d’y louer l’étroite mansarde, où, pendant deux mois, il s’était débattu contre la misère, lors de son arrivée à Paris. Depuis sa grande fortune, il avait éprouvé, à diverses reprises, le besoin de monter s’y enfermer pour quelques heures. C’était là qu’il avait souffert, c’était là qu’il voulait triompher. Lorsqu’un obstacle se présentait, il aimait aussi à y réfléchir, à y prendre les grandes déterminations de sa vie. Il y redevenait ce qu’il était autrefois. Aussi, devant la nécessité du suicide, était-ce dans cette mansarde qu’il avait résolu de mourir.

Le matin, Nantas n’eut fini son travail que