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IV

Des années se passèrent. Les Sourdis avaient acheté à Mercœur une petite maison dont le jardin donnait sur la promenade du Mail. D’abord, ils étaient venus vivre là quelques mois de l’été, pour échapper, pendant les chaleurs de juillet et d’août, à l’étouffement de Paris. C’était comme une retraite toujours prête. Mais, peu à peu, ils y vécurent davantage ; et, à mesure qu’ils s’y installaient, Paris leur devenait moins nécessaire. Comme la maison était très étroite, ils firent bâtir dans le jardin un vaste atelier, qui s’augmenta bientôt de tout un corps de bâtiment. Maintenant, c’était à Paris qu’ils allaient en vacances, l’hiver, pendant deux ou trois mois au plus. Ils vivaient à Mercœur, ils n’avaient plus qu’un pied-à-terre, dans une maison de la rue de Clichy, qui leur appartenait.