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travaille, quarante ans que je me tiens debout par le mépris des injures que m’a values chacune de mes œuvres. Et, depuis deux ans que nous nous battons pour la vérité et la justice, l’ignoble flot a tellement grossi autour de nous, que nous en sortons cuirassés à jamais, invulnérables aux blessures. Pour mon compte, il est des feuilles immondes, il est des hommes de boue que j’ai rayés de ma vie. Ils ne sont plus, je passe leurs noms quand ils me tombent sous les yeux, je saute jusqu’aux extraits qu’on peut citer de leurs écrits. C’est de l’hygiène, simplement. J’ignore s’ils continuent, mon mépris les a chassés de ma pensée, en attendant que l’égout les prenne tout entiers.