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maître du monde, grâce au Sacré-Cœur. Non, non ! Paris ne régnait que par sa libre intelligence, c’était un mensonge de l’avoir dominé de la croix, de cette folie mystique et malpropre d’un cœur qui saigne. Mais ils pouvaient vouloir écraser Paris sous des monuments d’orgueil et de domination, tenter d’enrayer la science au nom d’un idéal mort, dans l’espoir de remettre la main sur le prochain siècle : la science achèvera de balayer leur souveraineté ancienne, leur basilique croulera au vent de la vérité, sans qu’il soit même besoin de la pousser du doigt. L’expérience est faite, l’évangile de Jésus est un code social caduc, dont la sagesse humaine ne peut retenir que quelques maximes morales. Le vieux catholicisme tombe en poudre de toutes parts, la Rome catholique n’est plus qu’un champ de décombres, les peuples se détournent, veulent une religion qui ne soit pas une religion de la mort. Autrefois, l’esclave accablé, brûlant d’une espérance nouvelle, s’échappait de sa geôle, rêvait d’un ciel où sa misère serait payée d’une éternelle jouissance. Maintenant que la science a détruit ce ciel menteur, cette duperie du lendemain de la mort, l’esclave, l’ouvrier, las de mourir pour être heureux, exige la justice, le bonheur sur la terre. C’est là, enfin, la nouvelle espérance, la justice, après dix-huit siècles de charité impuissante. Ah ! dans mille ans, lorsque le catholicisme ne sera plus qu’une très vieille superstition morte, quelle stupeur que les ancêtres aient pu supporter cette religion de torture et de néant ! Un Dieu bourreau, l’homme châtré, menacé, supplicié, la nature ennemie, la vie maudite, la mort seule douce et libératrice ! Pendant deux mille ans, la marche en avant de l’humanité aura eu pour entraves cette odieuse idée d’arracher de l’homme tout ce qu’il a d’humain, les désirs, les passions, la libre intelligence, la volonté et l’acte, toute sa puissance. Et quel réveil joyeux, lorsque la virginité sera méprisée, lorsque la