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solitude. Alors, sans curiosité, simplement pour marcher, il soulève la portière et disparaît à son tour, en quête de son cher amour.

V

Le comte visite toute une enfilade de pièces, où il ne trouve personne.

Comme il revient sur ses pas, il entend, dans un cabinet, un bruit de brosse violent et continu. Pensant qu’une servante est là, et désirant la questionner sur l’absence de sa maîtresse, il pousse la porte, passe la tête. Et il s’arrête sur le seuil, stupéfait, béant.

Le cabinet est petit, peint en jaune, avec un soubassement brun, à hauteur d’homme. Il y a, dans un coin, un seau et une grosse éponge ; dans un autre, un balai et un plumeau. Une baie vitrée jette une lumière crue sur la nudité de cette sorte d’armoire très haute et très étroite. L’air y est humide et frais.