Page:Zola - Le Vœu d’une morte, 1890.djvu/219

Cette page n’a pas encore été corrigée

« Enfin, je vous retrouve ! cria-t-il pour qu’on pût l’entendre. Je vous cherche depuis un mois. Il faut que je vous gronde de délaisser de la sorte votre vieux camarade. »

Georges le regardait en face, ne sachant trop s’il devait rire ou se fâcher. Daniel, qui contemplait Jeanne, se hâta de répondre.

« Nous sommes très occupés, puis nous craignions de vous déranger.

— Allons donc ! reprit Lorin avec force ; vous savez bien que ma maison est la vôtre. Je n’accepte aucune excuse, et je vous attends au premier jour… Savez-vous que vous êtes deux gaillards dont on s’occupe beaucoup ? Vous devez gagner des sommes folles. »

Puis, se rappelant qu’il avait sa femme à son bras :

« Ma chère, ajouta-t-il, je te présente MM. Daniel Raimbault et Georges Raymond, nos jeunes et illustres savants. »

Jeanne s’inclina légèrement, et, regardant Daniel :