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jours, avec sa femme et Jeanne, pour aller passer la belle saison à la campagne. Il comptait emmener son secrétaire et s’occuper avec lui de son grand ouvrage, qui n’avançait que lentement.

Daniel remonta dans sa chambre, plein d’une joie profonde. Il avait passé un hiver terrible, vivant une vie qui le tuait, et il se disait qu’il allait respirer enfin, dans le large ciel, prés de sa bien-aimée Jeanne. Là, dans la paix douce du printemps, il accomplirait le vœu de la morte.

Huit jours après, il était en Normandie, dans la propriété que M. Tellier possédait sur le bord de la Seine.