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à comprendre qu’on étouffait dans ce salon, et que le cœur y devait cesser de battre.

Jeanne raillait en enfant terrible. Elle avait pris Lorin à partie.

« Ainsi, vous êtes bien sûr que je suis adorable ?

— Adorable, répéta emphatiquement Lorin.

— Est-ce que vous oseriez confesser cela devant ma tante ?

— C’est elle qui m’envoie vous le dire.

— Je la remercie de sa charité… Mais je suis bonne, et je vous avertis que vous courez un grand danger.

— Quel danger, je vous prie ?

— Celui de penser sérieusement ce que vous venez de me dire par galanterie… Vous savez que je vais faire poser des garde-fous autour de moi.

— Des garde-fous, pour quoi faire ? » demanda Lorin, qu’à cette vivacité de pensée jetait dans une sorte d’angoisse.

Jeanne se mit à rire en haussant les épaules.