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aurait prise pour une Vénus, s’il n’avait aperçu le bonnet phrygien posé coquettement sur ses cheveux frisés.

Le jeune homme regardait curieusement ce bibelot, se demandant ce qu’il faisait en cet endroit, lorsqu’il entendit un bruit de toux.

M. Tellier entra.

C’était un gros homme, à la figure large, aux yeux ronds et saillants. Il portait la tête haute. Quand il parlait, il faisait un geste avec la main droite, toujours le même.

Daniel lui expliqua brièvement qui il était et ce qu’il désirait.

« Ah ! bien ! répondit-il, on m’a parlé de vous, et je crois que nous pourrons nous entendre. Asseyez-vous, je vous prie. »

Et il alla s’asseoir lui-même dans le fauteuil qui se trouvait devant le bureau.

M. Tellier était loin d’être un méchant homme, et il avait fait preuve parfois d’une intelligence suffisante. Trois ou quatre idées solennelles, lorsqu’on poussait certains ressorts, se promenaient