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possible, et il se trouva à faire une partie de leur besogne.

Il acquit ainsi de vastes connaissances ; son esprit puissant retint et classa toutes les sciences diverses qu’il était obligé de remuer ; et cette encyclopédie, qu’il bâtissait presque à lui seul, se gravait ainsi dans son cerveau. Ces huit années de recherches incessantes en firent un des jeunes gens les plus érudits de France. De l’employé modeste et exact, il sortit un savant de premier mérite.

Il se plut surtout à l’étude des vérités mathématiques et naturelles. Il s’était réservé la partie scientifique ; et, le soir, rentré chez lui, il travaillait encore, il cherchait avec passion à formuler la philosophie des sciences. Dans la solitude chaste où il vivait, n’ayant qu’une enfant de six ans dans le cœur, il aima d’amour l’analyse, il se mit à étudier les emportements de son âme ardente.

Plusieurs fois, Georges Raymond avait voulu lui faire quitter la place ingrate où il usait le