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Elle dormait. J’ai entassé sur ses pieds tous les chiffons qui me sont tombés sous la main, j’ai haussé sa tête sous un autre paquet de vêtements. Ma science se bornant à ces soins, je me suis décidé à attendre son réveil. Je craignais qu’elle ne subît une seconde crise & qu’elle ne se blessât en tombant.

Je me suis mis à visiter le grenier. J’avais, en entrant, senti s’en échapper un violent parfum de musc, qui, se mêlant à l’odeur âcre de l’humidité, saisissait étrangement l’odorat. Sur la cheminée, se rangeait une file de bouteilles & de petits pots gras encore d’huiles aromatiques. Au-dessus, pendait une glace étoilée dont le tain manquait par larges plaques. D’ailleurs, les murs étaient nus ; tout traînait à terre : souliers de satin éculés, linges sales, rubans fanés, lambeaux de dentelle. Comme j’allais, rejetant du pied les guenilles pour me faire passage, j’ai rencontré une belle robe neuve, toute de soie bleue,