chambre était pleine d’une fumée épaisse qui me serrait à la gorge & me piquait les yeux. Puis, tout a tourné, j’ai cru que j’allais m’endormir, lorsque j’ai entendu une voix lointaine qui criait, avec le son d’une cloche fêlée :
— Il faut nous embrasser ! il faut nous embrasser !
J’ai ouvert les yeux à demi, & j’ai vu que la cloche fêlée était Pâquerette qui venait de monter sur son fauteuil. Elle agitait les bras & ricanait.
— Jacques, Jacques, criait-elle, embrassez Laurence. C’est une bonne fille que je vous donne à désennuyer. Eh ! toi, Claude, pauvre enfant endormi, embrasse Marie qui t’aime & te tend ses lèvres. Allons, embrassons-nous, embrassons-nous. Vous allez voir.
Et la petite vieille a sauté à terre.
Jacques s’est penché & a donné un baiser à Laurence qui le lui a rendu. Je me suis tourné alors vers Marie qui, les bras ten-