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GERMINAL.

propreté, s’égayait du grand feu ; il y avait des gâteaux sur la table, avec une bouteille et des verres ; enfin, une vraie noce. Si bien que ce qu’ils voyaient là-dedans finissait par exaspérer les deux hommes, qui, en d’autres circonstances, en auraient rigolé six mois. Qu’elle se fît bourrer jusqu’à la gorge, les jupes en l’air, c’était drôle. Mais, nom de Dieu ! est-ce que ce n’était pas cochon, de se payer ça devant un si grand feu, et de se donner des forces avec des biscuits, lorsque les camarades n’avaient ni une lichette de pain, ni une escarbille de houille ?

— V’là papa ! cria Lydie en se sauvant.

Pierron revenait tranquillement du lavoir, le paquet de linge sur une épaule. Tout de suite, Maheu l’interpella.

— Dis donc, on m’a dit que ta femme avait dit que j’avais vendu Catherine et que nous nous étions tous pourris à la maison… Et, chez toi, qu’est-ce qu’il te la paie, ta femme, le monsieur qui est en train de lui user la peau ?

Étourdi, Pierron ne comprenait pas, lorsque la Pierronne, prise de peur en entendant le tumulte des voix, perdit la tête au point d’entre-bâiller la porte, pour se rendre compte. On l’aperçut toute rouge, le corsage ouvert, la jupe encore remontée, accrochée à la ceinture ; tandis que, dans le fond, Dansaert se reculottait éperdument. Le maître-porion se sauva, disparut, tremblant qu’une pareille histoire n’arrivât aux oreilles du directeur. Alors, ce fut un scandale affreux, des rires, des huées, des injures.

— Toi qui dis toujours des autres qu’elles sont sales, criait la Levaque à la Pierronne, ce n’est pas étonnant que tu sois propre, si tu te fais récurer par les chefs !

— Ah ! ça lui va, de parler ! reprenait Levaque. En voilà une salope qui a dit que ma femme couchait avec