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a femme, trois enfants et un hôte de six ans que le vagabondage guettait.

Il parle net, cet ouvrier, qui est encore un philosophe et mieux qu’un orateur en ses répliques vives.

C’est quelqu’un.

Trois ou quatre jours avant le premier mai, dans une réunion publique, il avait conseillé à ses camarades ou bien de ne pas prendre part à la manifestation ou bien d’y aller avec des armes : ne se mêler de rien ou ne pas recevoir impunément les coups de botte et les coups de sabre des sergots.

Trop longtemps la fuite devant les brutalités policières avait attristé les espoirs.

Ainsi qu’il l’avait conseillé aux autres, Decamp, puisqu’il se décidait à sortir ce jour de premier mai, s’arma comme il put. Il prit sur lui un poignard et un revolver, vieux pistolet digne d’une panoplie, revolver géant beaucoup plus imposant que maniable.

Dardare et Léveillé, les autres accusés, aussi s’étaient armés.