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Ah ! s’il était étranger, son compte serait vite réglé : un bon petit décret d’expulsion et Il Pensiero pourrait aller se faire rédiger de l’autre côté des Alpes. Mais André est Français, sinon de cœur et sinon de naissance, du moins par naturalisation.

On a beau se demander comment l’atteindre, on n’a jusqu’à présent trouvé que l’arme du mépris.

Faut-il l’écrire ? dans la main des patriotes, et en ce cas, cette arme suprême apparaît déloyale. André peut être un ennemi qu’on tente de frapper, non un adversaire auquel on refuse son estime. Moins que tous autres, les chauvins n’ont le droit d’insulter cet homme ; je le dis et le prouve.

Lorsque la Lorraine et l’Alsace revinrent aux Allemands, des Lorrains et des Alsaciens protestèrent, et, pour que leur cri fût mieux entendu, pour que leur action fût plus efficace, ils n’optèrent point, — devenant allemands pour mieux servir la France. Ceux-là, dont quelques-uns se sont faits, au Reichstag, les re-