Page:Zo d’Axa - Endehors.djvu/217

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le fait de planter un couteau dans une carotide est rarement beau. Il y a eu deux victimes déjà ; mais si l’on arrête l’assassin, le couperet de la guillotine en fera une troisième, La répression réédite le crime…

On entrevoit le meurtrier, dès la seconde du meurtre, traînant sa vie d’angoisses, traqué par la meute de la sûreté, luttant faible, isolé, contre les forces coalisées d’une société pourlécheuse de guillotine. Ce qui est fait est fait. On ne récrimine pas à propos du passé irréparable, et d’instinct la voix s’élève pour l’assassin désormais menacé sans trêves :

Qu’il se sauve, le fugitif !


De burlesques dénonciateurs sont venus, ces jours derniers, confier leurs soupçons à divers commissaires. Un benoît, au restaurant, remarquant que son voisin ne mange pas de bon appétit en déduit qu’il se trouve en face du meurtrier et l’entraîne au poste. Un gabelou désireux de prouver du zèle et jaloux d’un de ses collègues le fait pincer par les agents.