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Cependant y a-t-il d’autres moyens ?

Non.

Alors, marchons !


Une pétition est toute prête, faite et signée par le père Reynier. On attend qu’un « représentant du peuple » daigne la déposer sur le bureau de la Chambre.

Un premier pas.

Mais il faut le faire, et demain. Il faut encore soutenir cet appel par une interpellation au ministre de la justice. Il faut qu’il y ait du mouvement et du bruit autour de ce martyre que le silence a prolongé sept ans[1].

  1. Le bruit ne manqua pas. Tous les journaux revinrent à la charge. Les pouvoirs publics s’émurent. Une enquête fut ordonnée. La grâce de Reynier paraissait chose faite. Dans une lettre ouverte au Directeur des Affaires Criminelles, la Petite République concluait : « Ne laissez pas Reynier au bagne après avoir lassé la pitié publique. Tenez, je vous envie. Dans cette lamentable affaire, c’est à un courageux journal, l’Endehors, que revient le premier mérite. Clovis Hugues, Antide Boyer, lui ont prêté l’appui l’un de son nom populaire, l’autre de sa situation politique. Et c’est vous, vous seul, qui en aurez la gloire. » La campagne pourtant ne devait abou-