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DE MAZAS À JÉRUSALEM

qui cependant n’apportent pas l’affirmation d’un programme.

— Quel est leur espoir ?

Si du moins ces négateurs sans credo avaient l’excuse du fanatisme ; mais non : la foi ne veut plus être aveugle. On discute, on tâtonne, on cherche. Piètre tactique ! Ces tirailleurs de la bataille sociale, ces sans-drapeau ont l’aberration de ne pas proclamer qu’ils tiennent la formule des panacées universelles, la seule ! Mangin avait plus d’esprit…

— Et leur intérêt, je vous demande ?

N’en parlons pas : ils ne briguent ni mandats, ni places, ni délégations d’aucune sorte. Ce ne sont pas des candidats. Alors quoi ? Laissez-moi rire ! Pour eux on a le dédain qu’il sied, un dédain où se mêle de la commisération.

J’aurai ma part de cette mésestime.

Nous sommes quelques-uns ainsi sentant fort bien qu’à peine nous entrevoyons les prochaines vérités.

Plus rien ne nous attache au passé, mais l’avenir ne se précise pas encore.