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DE MAZAS À JÉRUSALEM

ici. Nous avons quitté les cités où nous aimions vivre parce qu’avant tout il nous plaisait de dire à voix haute nos révoltes. Nous n’avons pas changé depuis. Et nous continuerons à dénoncer les vilenies par les pays où le sort… et les gendarmes nous conduiront.

À cette heure c’est l’Angleterre, parlons donc de l’hypocrisie.

Ne prétend-on pas que la liberté individuelle est chose sacrée, que le home est inviolable ?

Voyons un peu :

Pas plus tard que la semaine passée, au milieu de la nuit, une maison de Campton Street est envahie par vingt individus, revolver au poing. Ces hommes ne sont pas, comme on pourrait le croire, des pauvres diables nécessiteux, ce sont des malfaiteurs vulgaires — des policiers. Ils ont escaladé des toits, brisé des vitres et en file indienne, ils dégringolent maintenant par une fenêtre donnant sur les escaliers. Le propriétaire réveillé en sursaut bondit de son lit en criant :

— Qui va là ?