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DE MAZAS À JÉRUSALEM

peuple souverain n’avait dû faire si triste mine.

Ici les aspirants députés qui finissent toujours par mener leurs électeurs en bateau, les promènent d’abord en voiture. C’est dans les mœurs. On sera bien forcé d’en convenir : le pays a moins de préjugés que l’on n’en conserve à Loches par exemple où, pour un pareil motif, un candidat fut disqualifié.

Il est à propos de souligner que ce candidat s’appelait Wilson — encore un nom anglais.

Si tout cela ne paraît pas bien grave, il y a mieux.

Les révolutionnaires qui, sur la foi de la traditionnelle hospitalité, viennent à Londres, tombent dans une souricière…

Les symptômes sont probants.

La « sirène », avec ses libertés jurées, attire les proscrits et les incite à ne plus prendre le souci de se tenir sur leurs gardes. Ils viennent le visage découvert. On les accueille. L’expulsion est inconnue ! Oui, mais l’espionnage est constant. On suit les réfugiés, on s’enquiert de leur adresse, de leurs occupations. Les ré-