right » à perpétuité des énervants anglomanes.
Lors des récentes élections, la plupart des journaux français vantaient l’exemplaire spectacle qu’elles offraient en Angleterre. Des adversaires acharnés du parlementarisme eux-mêmes sucraient leur plume pour dépeindre les steeple-chases courus sur les hippodromes électoraux de la Grande-Bretagne.
On appelait ça des élections loyales !
Or, plus dégradante comédie ne s’était sans doute jouée jamais :
On voyait en tous sens, par les villes, les voitures enrubannées conduites par des cochers à la boutonnière fleurie de rosettes multicolores ; ces carrioles de fête allaient à domicile chercher les électeurs — un à un. Et l’électeur descendait, prenait place dans la charrette ou dans le cab, ayant à sa droite, ayant à sa gauche les raccoleurs d’un candidat. C’était la libre marche aux urnes. Le doux électeur disparaissait presque, cahoté entre les deux compères encombrants qui le sermonnaient ; il se laissait conduire résigné pour le vote… et vraiment non, nulle part, le pauvre