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VILLÉGIATURE ANGLAISE

issue ? Je veux vous faire sortir de cette impasse. Écoutez-moi ; vous avez besoin de repos, d’une vie calme… tout cela est à votre disposition. Avouez seulement que Meunier a habité ici, indiquez-moi sa nouvelle retraite, et elle est assurée, l’existence tranquille. Elle est assurée à vous, à vos six enfants, à votre mari, là ! que puis-je dire mieux ?

» Ne vous impatientez pas. Nul ne saura. C’est entre nous. Vous ne voulez pas m’entendre, tant pis ! Mais c’est que votre mari ne restera pas dans sa place. Oh ! il peut en être certain. Nous sommes renseignés. Et alors vos mioches…

» Allons, comprenez donc. C’est dans votre intérêt. Vous êtes une brave femme, une bonne mère ! Ce sera du joli quand vos petits crieront la faim. Tenez, voilà ce que je vous propose : cinq cents livres. Et ce n’est qu’un commencement. Cinq cents livres tout de suite !

» Vous me repoussez, soit ; je m’en vais. Songez, songez pourtant — il sera temps encore demain, songez : votre mari sans travail, vos petits sans pain… »