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MALFAITEUR

tiaire : bancs et porte-manteaux. Un seul garde nous suit. Ce n’est pas le mien.

Le novateur Bertillon paraît, entouré de ses aides.

— Déshabillez-vous ; pieds nus. Conservez seulement la chemise et le pantalon.

On pénètre dans la chambre ardente.

Que ne m’a-t-on pas mesuré ? Des appareils et des compas permettent à ces spécialistes de toiser les gens à leur valeur. La largeur de ma boîte crânienne est connue à un millimètre près. On sait ma hauteur debout, ma hauteur assis, la petitesse de mon oreille droite et la longueur de mon pied gauche. Et bien autre chose encore. Tout en m’évaluant l’index, un employé daigne m’instruire : C’est la société qui se défend !

L’unique lacune peut-être est de ne pas noter la valeur du haussement d’épaules.

— Pas de tatouage ?

Les détails s’inscrivent sur une fiche. La fiche va dans un casier ; avec la photographie, tout à l’heure, ce sera complet. Les récidivistes ne peuvent plus, une fois qu’ils ont passé ici,