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LE « COMPAGNON » MUNICIPAL
Un matin, on me prévient de me tenir prêt pour aller au service anthropométrique.
Les malfaiteurs doivent être mensurés !
Je ne fais pas de difficultés, voulant voir de près l’officine du réputé docteur Bertillon. À neuf heures la voiture cellulaire me conduit à la préfecture. Dans un vestibule, un brigadier clame des noms. Les détenus qui, tour à tour, répondent, n’ont rien de l’aspect qu’on prête d’ordinaire aux habitués des maisons centrales : ils vont fiers, le pas léger, silen-