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DE MAZAS À JÉRUSALEM

— Mon vieux, il fallait voir le défilé des pompiers de Chatou. Épatant !

— Il y a trois chars pleins de fleurs. Ce que c’est chic.

— Toutes les rues sont interceptées, le panier à salade ne viendra pas avant ce soir.

— Quels sont donc les gens du cortège, en béret et en culotte ?

— Pour ça, je l’ignore. Il y en a de toutes les façons. Il y en a avec des chapeaux à plumes, des bottes et de grands manteaux. Il y en a d’autres en costume de chasse ; seulement, voilà : ils n’ont pas de trompes.

— Tu n’as rien vu si tu n’as pas remarqué les bonshommes en bicorne et en habit jaune.

— Qu’est-ce qu’ils représentent, ceux-là ?

— C’est la délégation des maris ! tonna le brigadier avec un coup de poing sur la table.

Ce furent des rires aux éclats. Jamais plus bruyamment on ne donna raison au brigadier. On se tordit. Les sergents de ville parlaient maintenant de la « cavalcade ».

— Ce que ça altère !

Et tous ces hommes gantés de blanc, por-