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DES DEUX CÔTÉS

bonne amie, quel destin ! mais quelle belle tenue aussi, sévère, luisante et bien cirée, au centre du parloir, sous l’œil respectueux du gardien.

Il a bien fallu, par suite de congé, déménager de notre sous-sol de la rue Bochard de Saron qui, depuis l’éclipse forcée du journal, ne servait plus que de dortoir aux compagnons sans domicile : le propriétaire n’a pas voulu renouveler le bail.

C’était son droit et, à Sainte-Pélagie, de par la tradition, c’était le mien de recevoir pour ma cellule quelques fournitures de bureau.

Drumont avait meublé sa chambre : on me laissa même latitude.

Seulement, comme la table géante et les bancs de forte taille ne pouvaient passer par ma porte, ils sont restés au parloir, et voilà… Nous sommes chez nous.

Piquant retour. Pour un peu mes amis diraient : Nous couchons sur nos positions !

N’est-ce pas les honneurs de la guerre ?

Soyons modestes. Et l’on se rappelle le temps où l’orgue — vendu, hélas ! dans la