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DE MAZAS À JÉRUSALEM

inconsciente des 14 juillet et des fêtes russes ?

De l’autre côté des barreaux c’est aussi comme la prison.

Un mépris montant pour la vanité de ce qu’on appelle, aujourd’hui, la liberté du citoyen, laisse moins de regrets à entendre sur soi fermer les verrous républicains. Cela n’est que la matérialisation d’un esclavage que peut-être plus intensivement encore on ressent au spectacle dévoilé qu’impose la vie hors des geôles.

L’indépendance n’est plus que par l’esprit : cette indépendance-là, on la garde, malgré le geôlier.

Pour la plupart des hommes, dans l’engrenage social, la liberté n’est qu’un mot sans objet.

On ne respire pas largement : on végète.

On peine, on mange mal et moins encore on pense.

La vie bête ! toujours, partout, étroite, mesquine, laide. À ma fenêtre donnant obliquement sur la rue, j’ai, sur tout un pâté de mai-