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LE GRAND TRIMARD

Peut-être s’y habitue-t-on ?

C’était sur le pont, à l’avant, que je faisais mon apprentissage.

Cet antique tourment de la barre se trouvait agrémenté d’un autre genre de supplice singulièrement modernisé. Les passagers et les marins s’en venaient curieusement processionner autour de moi.

Ils me traitaient comme une bête au piège.

Ils m’inspectaient, me détaillaient. J’étais livré en pâture à leur perverse malice. C’était au moins le pilori.

Je plains les misérables assassins pincés aux cités d’outre-mer et pour qui ces tortures panachées sont de règle. Quel désespéré retour. Comme ils doivent être longs les jours sous les regards badauds, implacablement inquisiteurs. Combien lancinantes ces heures où l’on n’a pas la pitié de les laisser seuls un instant — seuls à leur accablement. Oh ! que ne les relègue-t-on à fond de cale, les malheureux ! Un cachot sombre, ce qu’on voudra ; mais pas l’angoisse des fers sur le pont. Pourquoi,