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LE GRAND TRIMARD

reurs de chemins, traqués à travers le monde parce qu’ils ont pensé trop haut, ne sont pas comme les chiens battus aimant le bâton. C’est à coups de hampe de la bannière symbolique qu’on les a frappés sans pitié — ils l’ont compris.

Et s’ils ne sifflent pas au Drapeau, c’est qu’ils dédaignent.

Civilisation, progrès, droit des gens ! On violait le refuge inviolable. L’individu à la cocarde sautait sur moi, l’insulte aux lèvres ; ses acolytes me saisissaient, me poussaient hors du consulat.

Je ne luttai plus, très écœuré, pensant : Tant pis !

Les Franco-Turcs triomphants me talonnaient, les poings dans le dos. Nous dégringolions en éboulade vers le rivage.

La foule grossissait derrière nous et, quand on s’arrêta près des barques, la population tout entière se pressait sur la côte étroite.

Les poignes nerveuses ne me lâchaient pas, tenaillaient la chair sous le vêtement. Dix