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DE MAZAS À JÉRUSALEM

rieuse expédition, avait arboré, sur son costume bleu soutaché d’or, une large cocarde tricolore.

Oh ! sur les rives lointaines, la vue des couleurs nationales !

Le blanc-bleu-rouge du drapeau ! L’émotion gagne, les yeux se mouillent. C’est le protecteur, le grand ami.

Comme une vision du foyer.

Civilisation, progrès, droit des gens. Fiers souvenirs. C’est l’étendard chevaleresque. Haut les cœurs !

Tournez l’orgue de Barbarie…

La ritournelle passe de mode. Les voyageurs trimballés par l’Agence Cook vont rester seuls à perpétuer l’espèce curieuse des bipèdes que le tricolore fait larmoyer. Au milieu des sites pittoresques, et comme plus près de la Nature, les sensitifs perçoivent mieux la banalité du Drapeau. Pour l’œil même c’est une contre-joie, au pays des décors magiques.

C’est une toile tapageuse dont l’esthétique est d’Épinal.

Et pour le cœur, parlons-en. Tous les cou-