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LE GRAND TRIMARD

n’était pas impossible de gagner le navire anglais.

On s’arrangerait avec le capitaine.

Je savais maintenant que le voilier, venu pour un chargement d’oranges en destination de Glasgow, devait relâcher à Gibraltar.

L’Espagne souriait à ma promenade sans itinéraire.

En dépit de l’accueil plein de réserves, j’étais nettement décidé à attendre ici l’heure propice. La vilaine tête que faisait le marchand finissait par m’égayer. Mon parti était bien pris.

Je m’installai sur un colis dans le consulat inviolable.

J’étais fatigué, je m’endormis.

Il pouvait bien être huit heures lorsque de grands cris m’éveillèrent. Le consul avait disparu. La maison était envahie par une bande de Turcs à burnous.

Je reconnus deux de mes gardiens.

La bande semblait dirigée par un drogman du consulat de France qui, pour cette glo-