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DE MAZAS À JÉRUSALEM

Le jour pointait, blafard. Je me trouvais sur les rocs abrupts de la rive et je voyais au large deux navires : un paquebot français et un voilier au pavillon anglais. Le salut était là. Mais nul batelier sur la côte et déjà des cultivateurs indigènes se rendaient à leurs travaux. C’était le réveil plein de menaces.

Que faire ?

Un homme me parla et je ne compris pas ce qu’il me dit.

Tout à l’heure on me remarquerait, on me signalerait ; un Européen ne peut circuler en ces parages sans captiver l’attention. Du reste, à présent, sans doute, l’évasion était constatée. La chasse commençait.

Il fallait fuir et se presser.

Je remontai l’escarpement de la ville en amphithéâtre.

Cette fois je comptais gagner l’intérieur.

Je pourrais, à l’étape du soir, apercevoir Jérusalem et, sous ce ciel où l’étoile des Mages