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DE MAZAS À JÉRUSALEM

qu’une lumière de veilleuse et maintenant, à grand coups plus hardis, j’attaquais la brèche.

La tringle de fer était tour à tour un levier ou un bélier qui frappait ferme.

Un énorme fracas se produisit : une chute de cuivre et de ferraille. J’étais pincé. Mais non : une brique en tombant dans la chambre contiguë avait chaviré toute une batterie de cuisine ; pourtant les hommes de la tente n’avaient pas bougé.

Je pouvais déjà aventurer la tête par l’ouverture obtenue.

La pièce voisine était une sorte de cuisine-réfectoire où les sœurs de l’hôpital devaient prendre leurs repas. Encore quelques efforts et le trou était assez grand pour me livrer passage.

Il était bien une heure du matin.

Cependant la porte du réfectoire était fermée à clef : je n’avais fait que changer de cellule !.. Heureusement une des fenêtres hautes n’était pas agrémentée de barreaux et je n’eus qu’un saut à faire sans bruit sur la terre détrempée du jardin.