Page:Zo d’Axa - De Mazas à Jerusalem.djvu/177

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
179
LE GRAND TRIMARD

ou se trouvaient déjà l’aumônier et un missionnaire dominicain coiffé du fez, noble comme un calife en les plis lourds de son costume blanc : « Bonjour ! » firent-ils, et j’attendis très intrigué dans le silence de cette mise en scène.

Un homme entra en coup de vent, une toque brodée d’or sur l’oreille, un fouet de chien dans la main droite :

— Moi consul arrêter vous.

Tout cela était fou. Quoi, ce demi sauvage qui gesticulait devant moi, ce grotesque représentait la France.

Notre consul ne parlait pas ma langue…

J’étais arrêté en petit nègre.

Et pourquoi donc étais-je arrêté ? Pourquoi me saisissait-on là — au seuil de Jérusalem ?

L’homme me l’expliqua dans un exotique charabia : il avait des instructions.

Les consuls des Échelles du Levant avaient tous l’ordre de s’emparer de moi.

Ma venue était annoncée.

À Port-Saïd, à Alexandrie ou aux provinces