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DE MAZAS À JÉRUSALEM

Cependant, l’incognito rompu, mon identité établie — l’attention du consul de France attirée sans doute, — je jugeai plus à propos de hâter le départ. Je pris le premier bateau faisant escale aux Échelles du Levant.

Mon intention était de joindre Jaffa ; de là m’enfonçant dans les terres, je visiterais la Palestine.

J’espérais d’autant mieux dépister les curiosités malveillantes en éveil que, tout en ayant ostensiblement retenu ma place pour Jaffa, je ne m’y rendais pas directement. En effet, le navire choisi relâchait à Mytilini, Smyrne, Chio, Rhodes, Chypre, Beyrouth, et correspondait avec d’autres paquebots sur lesquels mon billet restait valable tout un mois.

J’en profiterais, pour la plus grande joie de ma course éprise d’horizons mouvants.

À bord, à l’avant, le pont et l’entrepont étaient accaparés par des Turcs dont les smalas envahissantes s’étalaient sur des nattes, des tapis et des matelas étendus au petit bon-