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LE GRAND TRIMARD

lée dans un taillis, d’autres soldats accourent.

C’est l’alerte d’un poste.

Je ne peux me faire comprendre.

On m’arrête.

À Constantinople, où je fus reconduit sous bonne escorte, on me fournit, quelques heures plus tard, d’inattendues explications : j’avais cherché à tromper la surveillance des hommes préposés à la garde d’une poudrière de Roumeli-forteresse.

Mon but ? l’espionnage !..

Espion ! Et espion russe, s’il vous plaît.

Je m’en réjouirais encore si ce n’était peut-être là l’origine de la mésaventure qui me donne pour écrire ces lignes les loisirs de la prison.

Après m’avoir avec persistance interrogé en russe, on essaya le français — tout s’éclaircit.

Mais on exigea des papiers.

Je prouvai jusqu’à l’évidence que le gouvernement de ma patrie était en termes tels avec moi qu’on ne le pouvait soupçonner de me confier des missions.