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LE GRAND TRIMARD

chaude vision qu’aux rives baignées de l’Océan indien.

Avant de quitter Constantinople, j’ai voulu visiter le Bosphore et, bénévole touriste, tremper mes doigts dans la mer Noire.

Tel un large fleuve et, parfois, au brusque détour, tel un lac, un cirque bordé de luxuriantes collines, le Bosphore s’étend et se déroule.

Au passage, sous le soleil, les villages sont des joies dans de la verdure : Thérapia, Bujukderé, Kavaka.

Kavaka-Anatolie c’est, sur la côte d’Asie, avant l’extrémité du détroit, la dernière bourgade. Le choléra, qui frappe en ce moment Trébizonde, impose une quarantaine ici pour toute provenance de la mer Noire : dépasser Kavaka entraînerait au retour un stage au lazaret — le bateau ne va pas plus loin.

À terre, sur les routes, ou plutôt sur les sentiers dans la montagne, menant à la mer, un cordon sanitaire est établi, des soldats sont en faction.

Et c’est non seulement la quarantaine qu’il