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DE MAZAS À JÉRUSALEM

Les étincelles retombent en gerbes et la fumée tournoie.

À coups de matraques les officiers de police repoussent les curiosités imprudentes.

L’incendie croît d’intensité.

Les trop courts tuyaux de pompe fonctionnent aussi mal que toujours et des pompiers volontaires, les porteurs d’eau de la ville, s’en viennent verser sur la fournaise l’ironie de quelques seaux d’eau.

Ah ! ces pompiers. J’en ai vu au matin lorsque, faute de combustible, le brasier s’atténuait de cendres, j’en ai vu s’en retournant, non pas avec les seaux vides ; mais pleins — dirai-je, de butin.

La population court au feu et ne perd pas toujours son temps : solidarité, pillage !

Étrange pays aux aperçus contradictoires.

La Turquie est paradoxale.

C’est l’autocratie absolue et le sultan, au lieu de couronne, porte le fez démocratique.