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DE MAZAS À JÉRUSALEM

De tout en vente : depuis les plus riches étoffes d’Arménie et de Bagdad, les diamants du Cap, les parfums, les pures essences dans les flacons gemmés, jusqu’aux vulgaires bimbeloteries, jusqu’aux articles turcs de bazar parisien.

Au milieu des armes damasquinées, des poignards incrustés d’or, des longs fusils aux crosses mosaïquées de pierres précieuses, de petits sabres d’enfants à 0.95.

En dehors du bazar, dans les rues adjacentes, les étalages envahissants, les échoppes des revendeurs, sorte de niches les unes dans les autres les unes au-dessus des autres, comme au jeu de patience.

Et encore dans la promiscuité des petits négoces, le campement des baraques de bois où tant de familles demeurent sur un éternel qui-vive, à la merci d’une cigarette peut-être jetée sans être éteinte, toutes les bicoques — les vouées aux flammes.

Une nuit, le veilleur qui patrouille, tapant le pavé de sa lourde canne pour indiquer les