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DE MAZAS À JÉRUSALEM

chaussures et vous voilà équipé, assistant au détroussement de vos poches.

Dans ce coin sinistre, entouré de gardiens à figures rébarbatives, à la lueur indécise de la lampe, ce grouillement d’hommes sur les effets qu’on vous a forcé de quitter remet en l’esprit quelque épisode de la forêt de Bondy.

L’obscurité règne absolue dans la nouvelle cellule où l’on me « boucle » ensuite.

Pour finir cette journée mouvementée, éreintante, pas même un croûton de pain : qui dort dîne !

Je cherche à tâtons ma couchette et la fatigue, jusqu’au matin, me gratifie d’un sommeil lourd.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Une cloche carillonne.

C’est le réveil. Des trousseaux de clefs s’agitent. On entend, les unes après les autres, s’ouvrir et se fermer les portes de la longue file des cellules. Le bruit se rapproche, un gardien paraît :