Page:Zo d’Axa - De Mazas à Jerusalem.djvu/157

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
159
LE GRAND TRIMARD

avec les pachas aux costumes chamarrés qui forment un cortège scintillant de brocart et d’or.

Trois grands cris prolongés et plaintifs saluent Sa Toute-Puissance.

Mais déjà Abdul-Hamid est descendu de voiture. Il gravit les trois marches de la mosquée…

Les dévotions finies, le sultan reparaît ; maintenant il tient lui-même les rênes des deux chevaux blancs qui piaffent et, vers le palais, s’élancent au grand trot. La foule des officiers d’ordonnance, des pachas obèses, s’essouffle à courir dans l’embarrassement des épées, dans le scintillement des ferblanteries ; tous les uniformes brillants se coudoient, se bousculent et se distancent obséquieusement à la suite du monsieur en redingote… et cela semble une farce d’un empereur plébéien.

Est-ce aux pérégrinations dans Stamboul que l’on aura la sensation plus ottomane ?

Un bateau remonte la Corne-d’Or jusqu’aux