Mais la nuit on entend les longs aboiements aux avant-postes, aux confins de Péra, le quartier riche sur la hauteur. Les mal-nourris de Galata hurlent-ils contre d’autres chiens surabondamment pourvus de reliefs au seuil des luxueuses maisons ?
Un vendredi matin, après m’être un peu ennuyé devant la banalité des magasins de Péra, je me trouvais près du palais du Sultan.
C’était le jour, et comme, midi sonnait, c’était le moment du Selamleck. Le chef des Croyants allait se rendre à la mosquée, se laissant entrevoir un moment derrière la haie de ses soldats.
Le palais n’est qu’à cent mètres de la mosquée Hamidié. À la tourelle, en haut du minaret, un muezzin, les bras levés, appelait à la prière.
Abdul-Hamid paraît dans sa voiture demi-découverte. Le sultan est vêtu d’une redingote noire, sans décoration, sans insigne, coiffé du fez, contrastant de simplicité voulue