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DE MAZAS À JÉRUSALEM

trente-six heures et de vingt-cinq drachmes.

Dès que j’eus les vingt-cinq drachmes, je disposai des trente-six heures.

À l’entrée du Bosphore, la capitale s’étend immense sur l’Europe et l’Asie, Constantinople fait de trois villes ; sur la côte d’Asie, Scutari ; sur la côte d’Europe, Galata et Péra aux palais modernes, et la ville origine : Stamboul.

Stamboul ! le navire glisse sur la mer calme qui baigne caressante les jardins des sultanes. C’est la pointe du Sérail. Les cactus et les sycomores s’agitent doucement comme de grands éventails et, dans cet efféminement aux sensualités mystérieuses, les minarets se dressent comme des appels mâles.

On contourne la Pointe du Sérail, un bateau-pilote sert de guide parmi des steamers, des voiliers et l’affluence des caïques. Le sifflet de la machine, sans interruption, vocalise ses signaux haletants et le navire stoppe enfin devant le pont qui relie Stamboul à Galata, pont mobile sur la Corne-d’Or.