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LE GRAND TRIMARD

Je n’accompagne pas les Anglais qui s’en vont, munis d’un Baedecker, se pâmer à la vue de blocs informes pour le seul motif que ces débris sont catalogués sur leur guide. Ils n’en ratent pas un de ces débris, pas une ébauche mutilée, ils traînent une main palpeuse sur les mosaïques des thermes :

Socrate a passé par là !

Je fréquente peu les musées cliniques : vénérables morceaux de statues, bras de Vénus, jambe d’Apollon, torse étiqueté — toute la Grèce chirurgicale !

Autant s’imposent à mon sens les œuvres dont subsiste encore l’essentiel harmonieux, œuvres primitives, triomphantes dans l’esthétique de synthèse, autant m’apparaît grotesque la course des amateurs furetant au tas des miettes illustres. Anses d’amphores, éclats de briques, pauvres miettes sous les vitrines… je regarde avec plus de pensées le caillou qui roule au ruisseau son éternel vagabondage.

J’étais arrivé en détresse à Athènes.

J’espérais trouver une lettre chargée à la