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DE MAZAS À JÉRUSALEM

Le Parthénon se découpe en l’impeccabilité de ses colonnes sereines et l’Acropole paraît le retranchement ultime d’un passé superbe et dédaigneux de l’effort moderne qui le ronge à la base.

Ce n’est pas que j’exalte les vestiges d’un monde disparu ; je me dis : Notre monde à nous ne léguera que des déchets !

J’ignore le respect ému des savants archéologues devant les antiques moellons. Au Stade j’eus des réminiscences ; l’Illissus, plus qu’aux Argonautes, me fit songer au collège, aux pensums, au pion.

Le collège ! première prison, lit de Procuste universitaire, entraînement pour les casernes, petite société si laide qu’y germe la Société.

Et d’ailleurs comment s’isoler, faire revivre le passé, imaginer des guerriers, des chars dans ces arènes… près d’un tramway ? Comment rêver le paganisme dans ces temples surgissant des fouilles et où des cierges orthodoxes ont pour vestales des Saintes-Vierges peinturlurées dévotement.