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MALFAITEUR

piquées de jours ventilateurs, il suffit de la plus courte excursion en voiture cellulaire pour apprécier à jamais l’image du « panier à salade ».

Nous arrivons à la nuit tombante. C’est ici Mazas. Les lourdes portes qu’on referme, les sentinelles qui vont et viennent, les murailles en moellon grisâtre, l’écho même des pas dans le lointain, tout est d’une tristesse pesante.

On procède aux formalités de l’écrou : les noms, prénoms ; la taille à la toise, un signalement par à peu près.

Puis c’est la fouille ou plutôt le déshabillement complet.

Tout ce que vous aviez sur vous, vêtements, linge et menus objets, s’entasse pêle-mêle sur le sol carrelé où bientôt, les pieds nus, comme les jambes et le torse, vous attendez.

On vous jette un pantalon d’un gris douteux, une veste courte balafrée de déchirures, une chemise sans boutons ; vous reprenez vos