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DE MAZAS À JÉRUSALEM

fer s’avançant aux plaines d’Afrique ; ce sont eux encore que l’on retrouve, à certaines époques de l’année, pour les plus rudes besognes des champs, en Belgique, en Allemagne, en France.

Les ouvriers sédentaires n’aiment pas ces aventuriers, sans syndicats et sans tarifs.

Ils viennent avilir les prix.

Où sont les coupables cependant ? Les patrons, les maîtres, toujours ! abusant d’une situation qui se pose ainsi aux affamés : accepter le dérisoire salaire ou bien mourir d’inanition.

L’instinct de conservation parle plus haut que tout sentiment de solidarité ; c’est naturel — ils s’embauchent. Les brimades commencent : sales Italiens ! Macaronis ! et comme ils ne se laissent pas impunément bâtonner on leur reproche le couteau.

Ce couteau est utile.

Dès l’instant que l’on se soumet à l’exploitation bourgeoise, dès que l’on travaille, force est de subir, actuellement, les lois de la demande et de l’offre.

Le taux du salaire ne s’impose pas.

Il faut vivre.