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LE GRAND TRIMARD

devaient comme moi continuer la route par le chemin de fer qui traverse la péninsule en sa largeur.

Un sensible désagrément retarderait pourtant notre arrivée : sous le prétexte cholérique, cinq jours de surveillance au lazaret de Corfou.

La Compagnie nous avait réclamé, outre le prix du voyage, à chacun cinq florins : un florin par jour et par homme pour le temps de la quarantaine. — Après tout, c’était payé ! Nous nous étions organisés de façon à ne pas vivre trop mal en commun — on ne pensait plus au petit ennui.

Le navire filait par un bon vent.

Nous louvoyions, rarement perdant de vue les côtes.

C’était le littoral éclatant de lumière : les baies aux lèvres chaudes souriant de leurs maisons blanches.

La Dalmatie. Les terrasses de Raguse l’antique. Cettigne campé sauvagement sur la falaise monténégrine.