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LE GRAND TRIMARD

Il semble que se lancer serait doux.

Du reste, le vent qui souffle plus fort et siffle aux lézardes menaçantes ne vous emporterait-il pas si l’on ne se cramponnait ?

De petits frissons passent dans les jambes, rompant le charme du vertige, et l’on redescend aux aspérités des meulières.

Et longtemps encore, au sortir du château, par les sentiers à travers les pins, on garde dans les yeux la vision magique du paysage que baignent les buissonniers méandres du Neckar.

C’est le lointain des terres promises.

De villes en villages on voudrait curieusement jalonner sa route et sans lassitude jamais — vers les villages et les villes.

En avant ! allons voir plus loin.

Triberg, la Forêt Noire où je vécus près d’une semaine, logeant dans la maison basse d’un bûcheron laid comme un gnome.

Le kirsch était bon dans la cambuse.

De grand matin je partais m’imprégner des