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DE MAZAS À JÉRUSALEM

qu’égaie parfois un rayon de soleil et c’est encore comme le branle-bas d’une fourmilière.

En plein air, en pleine lumière, un travail sans cesse renaissant ; et des femmes pâles lavent du linge rude et, sur des réchauds qu’attise le vent, des pommes de terre cuisent pour le repas qu’on prendra tout à l’heure, assis devant les portes sur les chaises boiteuses. Et cette population se connaît, s’interpelle, se meut, existe d’une vie spéciale, avec de caractéristiques usages, des coutumes déterminées, un esprit originel et des mœurs dont le côté brutal même évoque la primitivité d’un type.

Or, à Londres, communément, j’ai senti l’hostilité jusque dans les regards qui se posent durement comme pour défendre d’approcher : Go on !

Chaque Anglais symbolise étrangement le pays :

Ces insulaires figurant autant de petites îles inabordables où ne s’éveille point la sève des plantes aux tons chauds.